Reconnaître les troubles DYS

La zone frontale du cerveau gère notre attention, motivation et c’est également elle qui planifie nos gestes (quand on décide de jouer, ouvrir/fermer un livre, ne pas se laisser distraire).  A l’arrière du cerveau se trouve une zone dédiée à la vision ; c’est ici que sont identifiés les couleurs, les contrastes et les mouvements. Il y a également des petites zones dans le cerveau réservées aux lettres, à l’identification des visages, des paysages et des chiffres pour le calcul. La partie supérieure du cortex héberge une zone qui est consacrée aux gestes et mouvements ; et une autre au sens du toucher. Il y a également, sous la zone frontale une zone réservée à  l’odorat, puis en dessous du toucher, une pour le goût et encore en dessous une zone pour l’audition. Enfin, à sa droite il y a  une zone réservée à la compréhension du langage oral et une zone consacrée à l’articulation.

Reconnaître les troubles DYS

Un trouble « DYS » est donc un dysfonctionnement qui survient à un endroit dans une zone du cerveau et qui perturbe son apprentissage dans ce domaine précis mais pas dans les autres. Cela peut donc avoir un impact sur le langage (oral ou écrit), la capacité à calculer, l’attention ou la coordination des gestes. Voici une brève présentation des différents troubles « DYS » pour apprendre à mieux les identifier :

1. La dyslexie

Elle se manifeste par une difficulté à associer les sons entendus avec les lettres et les mots correspondants. Les personnes dyslexiques confondent les lettres qui ont des formes voisines (le « b » et le « p »/ le « d » et le « t ») et inversent des syllabes en lisant. Beaucoup d’enfants dyslexiques ont également des difficultés à segmenter les mots.

2. La dysorthographie

Elle se traduit par une altération de la production d’écrit et de l’orthographe. Cela est souvent associé à une dyslexie. Dans les deux cas, déchiffrer un texte et écrire sans faire de faute est particulièrement difficile.

3. La dysphasie  

Cela nécessite beaucoup de concentration pour l’écriture, ce qui enlève toute attention pour une tâche supplémentaire. C’est comme demander à quelqu’un de chanter la Marseillaise et de faire en même temps une multiplication à trois chiffres. Il faut donc éviter une double tâche. Permettre à un enfant dysphasique d’écrire sur un ordinateur peut permettre d’éviter cette double tâche. Les dysphasiques parlent souvent tard, en utilisant le style télégraphique, et manquent de vocabulaire

4. La dyscalculie

Ce trouble provoque une grande difficulté à comprendre ce qu’est un nombre et donc à l’utiliser pour calculer. Les enfants souffrant de dyscalculie ne maîtrisent pas le système numérique. Ils ne savent pas estimer la taille d’un objet ou une distance et l’utilisation de la monnaie est complexe.

5. La dyspraxie

Ce trouble entraîne un défaut de coordination des gestes comme lancer un ballon, enfiler des chaussettes, verser de l’eau dans un verre, découper, ranger un livre. Les élèves dyspraxiques acquièrent très difficilement les automatismes d’un apprentissage.

6. La dysgraphie

Elle entrave l’organisation de la fonction graphique et se manifeste par des difficultés de conduite et de coordination du trait. Les lettres tracées sont mal formées et trop grandes, dessiner est également assez compliqué. 

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Certains adultes découvrent avoir un trouble « DYS » après l’âge de 20, 30 voire 40 ans et d’autres ne le seront jamais et auront toujours considéré ne pas « être fait » pour l’écriture, la lecture ou les mathématiques. Ainsi, les enseignants, les différents pédagogues et les parents ont un rôle important d’alerte lorsqu’ils doutent d’une problématique de lecture ou d’écriture chez un enfant. Lors de ma dernière année d’enseignement, deux élèves de CM1 et CM2 n’étaient toujours pas aidés pour leur trouble « DYS » à cause d’une non prise en charge par les parents ou d’un diagnostic qui n’avait toujours pas été posé.

Si vous avez des doutes, parlez-en à l’enseignant de votre enfant et faites procéder à un bilan chez un orthophoniste. Il vaut mieux perdre quelques dizaines d’euros dans un bilan inutile que laisser un enfant souffrir de difficultés et perdre peu à peu sa confiance et son estime de soi. En effet, l’absence de diagnostic et d’une prise en charge d’un enfant ayant des troubles « DYS » augmente le risque de décrochage scolaire, le développement de troubles émotionnels (stress, agressivité, dépression) et les difficultés à s’insérer professionnellement et socialement.

Pour information, les chiffres varient beaucoup selon les études mais on peut dire qu’entre 4 et 5% d’élèves d’une classe d’âge seraient dyslexiques, 3% seraient dyscalculiques et environ 2% seraient dyspraxiques ou dysphasiques.

Un enfant avec un trouble « DYS » le sera toujours à l’âge adulte, mais en l’acceptant et en ayant une rééducation adéquate, il pourra parfaitement réussir ses études et choisir son métier. Je proposerai donc prochainement plusieurs articles pour aider et proposer des clés notamment aux enfants dyslexiques, dysorthographiques et dyscalculiques.

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