Le cauchemar des devoirs

Chaque soir, le scénario se répète : votre enfant traine pour se mettre au travail, se décourage rapidement et l’ambiance à la maison devient vite pesante : disputes, cris, pleurs, menaces, punitions,… que de soirées ou fin de weekend gâchés par ce cauchemar des devoirs ! Mais comment aider un enfant à prendre confiance en lui quand tous les soirs, il croise le regard inquiet ou fâché de ses parents ? Comment faire pour que les devoirs ne deviennent pas irrémédiablement source de conflits ?

Voici quelques astuces qui peuvent vous aider :

1) Laisser vos enfants se détendre après l’école. Ils ont besoin de se détendre ou se défouler en jouant, en faisant du sport,… Après 30 à 45 minutes de pause, vos enfants seront plus disponibles pour revoir leurs leçons.

2) Instaurer un rituel de travail : Je conseille d’attribuer chaque jour une période limitée (par exemple, entre 17h30 et 18h) en fonction de l’âge de l’enfant et la quantité de travail. Etablir un rituel sécurise l’enfant et banalise l’activité des devoirs qui s’intègrent ainsi dans le programme de la journée. De nombreuses études de neuroscientifiques ou d’universitaires démontrent que le cerveau anticipe la réalisation d’une tâche ritualisée et permet d’être ainsi plus efficace.

3) Ne pas reproduire le cadre de l’école : Les enfants passent la plupart de leur journée d’école assis sur une chaise sans pouvoir vraiment bouger. On peut donc sortir de la posture de l’écolier et faire les choses différemment à la maison. Votre enfant peut réviser une leçon allongé sur le ventre sur un tapis, dans son lit ou assis confortablement sur le canapé. Pour réaliser un travail écrit, il peut se mettre à genoux devant la table basse ou adossé contre un mur avec un support rigide pour écrire. On peut également profiter de moments de la vie quotidienne pour faire réviser une poésie, les tables de multiplication ou une leçon comme le moment du bain.

4) Instaurer une ambiance musicale : Vous pouvez très bien travailler en écoutant un peu de musique (sans paroles). De nombreuses musiques sont parfaitement adaptées au travail et la concentration. Inutile de dépenser de l’argent, vous trouverez de nombreux sons adaptés à vos enfants sur internet. Pourquoi ne pas en profiter pour aiguiser son oreille à la musique classique dont les vertus d’apaisement et de concentration ont été prouvées scientifiquement ?

5) Le cadre de travail : Tout le monde n’a malheureusement pas la chance de pouvoir travailler avec une vue sur la mer, un champ ou une forêt mais il est essentiel d’éviter de travailler dans une pièce fermée sans aucune fenêtre. La luminosité de la pièce est un élément important dans la concentration et la motivation à travailler.

6) Relativisez l’enjeu : Finalement, les devoirs ne sont qu’un rappel pour vérifier si le travail effectué en classe a été compris et assimilé. Si votre enfant ne comprend pas une nouvelle notion, vous pouvez lui proposer de le revoir posément ensemble et si cela n’est toujours pas compris, il convient d’en avertir son enseignant. 

7) Faire des pauses : La concentration d’un élève d’école élémentaire varie entre 15 et 30 minutes en fonction de l’âge. Il peut donc être bénéfique d’accorder une pause de 5 minutes (pas davantage pour qu’il puisse se recentrer rapidement sur son travail ensuite) pour aller aux toilettes, se défouler,… Prévoir une minute pour se concentrer à nouveau et se rappeler du travail commencé.

8) Rester en retrait : Mon expérience avec mes différentes classes m’a amené à conclure que les enfants, dont les parents s’investissent trop dans les devoirs, peuvent devenir moins sérieux et concentrés en classe. En effet, pourquoi bien écouter la maitresse ou le maitre lorsque je sais que maman ou papa va tout reprendre avec moi le soir?

L’aider à organiser son travail et vérifier s’il a compris est important. Mais vous n’êtes pas son professeur ; alors ne l’abreuvez pas d’exercices supplémentaires et ne le faites surtout pas à sa place ! Comment pourrait-il progresser et devenir autonome dans ce cas ?

Laissez votre enfant commencer à faire seul ses devoirs ; tout en restant disponible s’il souhaite de l’aide ; car il ne s’agit bien sûr pas de le laisser en difficulté. Ainsi, en le responsabilisant, il décide lui-même de ce qu’il peut faire seul ou au contraire, du moment où il a besoin d’être accompagné. Votre position de parent change ainsi radicalement.

[Bien sûr, en CP, on reste à côté, ne serait-ce que pour l’aider à trouver la page de ses cahiers ou repérer la page des devoirs. Mais peu à peu, il me semble important de s’éloigner et d’intervenir uniquement sur la demande de votre enfant.]

9) Faire intervenir une personne extérieure : Si vous manquez de temps car vous rentrez tard le soir ou si certains jours, vous ne pouvez pas être suffisamment disponible, déculpabilisez ! Vous pouvez faire appel à un professeur particulier. En l’absence d’enjeu affectif, cela réduit le risque de conflit et permet un ajout pédagogique. 

5 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Cathy LAMBLA dit :

    Très bon article , très utile, je pense qu’il rendra service à beaucoup de parents qui « craquent  » au moment des devoirs !

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  2. Amélie dit :

    Merci pour tous ces conseils qui vont vite nous servir!

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  3. Gabriel dit :

    Plein de conseils simples à appliquer au quotidien, en tant que parent ça me donne des idées pour rendre les devoirs plus agréables.

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  4. Bressand Caroline dit :

    Merci pour ces conseils paraissant évidents mais si utiles à rappeler 😉

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